dimanche 21 février 2010

Introduction :



Ces dernières années, le marché de l'allégé connaît une forte expansion, qui traduit un profond changement de la société ( apparition et développement des restaurations rapides, évolution des comportements alimentaires, obésité croissante, préoccupation de l'esthétique passant par la minceur …),de ce fait la consommation se voit alors transformée. De surcroît, nous sommes passés d'une consommation basée sur la nécessité de se nourrir à celle basée sur le bien être et la minceur. En effet, le phénomène de surabondance alimentaire pose des problèmes que l'on ne se posait pas auparavant comme l'attention particulière qui est portée au bien-être et à la minceur.

La dénomination « allégé » (en matière grasse ou en sucre) est un adjectif réservé à une denrée destinée à l'alimentation courante, donc sans indication relative au régime ou à l'amaigrissement sur l'emballage (en théorie). La version allégée du produit de base ne doit en aucun cas changer la nature fondamentale du produit. De plus cette appellation « allégé » peut être autorisée uniquement par rapport à un produit de référence.

Tout d'abord, l'apparition de l'allégé n'est pas très récente, en effet, elle date des années 1964. A ses débuts, ce sont les industries tels que Chambourcy (avec Sveltesse) et Gervais-Danone (avec Yoplait) qui, grâce à l'autorisation de vendre, sur le marché, des laits-écrémés, demi-écrémés et laitage 0%, inaugurent les premières gammes de produits allégés. Le phénomène « light » est lancé.

Puis dans les années 1970, d'autres grandes industries telles que Bel (avec Sylphide), la fromagerie du Velay, Gervais-Danone (avec Yoplait) en profitent pour lancer et développer leurs propres gammes de produits tels que les fromages, et d'autres yaourts 0%.

C'est dans les années 1980 que l'allégé connaît un essor notamment grâce à un grand nombre d'industries qui se mettent à produire des produits allégés à grande échelle et qui diversifient leurs gammes afin de toucher une plus large clientèle. En effet, on constate que les produits touchés par ce phénomène de « mode » sont diverses et variés comme le beurre, la charcuterie, les plats cuisinés, les sauces, les glaces, les confitures, le chocolat, la bière, les cigarettes, les aliments pour animaux et même les boissons avec le « Coca-light » en 1983. En 1987, il existe un réel engouement pour ce phénomène récent car c'est une aubaine pour les industriel, ainsi que pour les consommateurs qui pensent avoir trouvés dans l'allégé une réponse à leurs besoins. Aussi, les notions « léger », « allégé » et « light » sont incessamment utilisées, mais encore aucune législation n'existe à ce propos, elles sont simplement autorisées par le CNC (conseil national de la consommation).



C'est alors que les édulcorants telles que l'aspartame, la saccharine entrent dans la composition des nouveaux produits allégés afin de remplacer les produits dit « gras ».

<<< La structure de l'aspartame.





En effet, l'année 2000 commença fort bien, avec des chiffres d'affaires impressionnant notamment dans les produits laitiers avec le yaourt qui à lui tout seul produit un bénéfice de 3,5 milliards d'euros soit une hausse de 5,4% par rapport à l'année précédente, de même pour les boissons (coca, orangina …)

Par ailleurs, selon une demande de la commission européenne, en 2006, une réglementation est faite a propos du terme « allégé », en effet afin de prétendre à cette appellation, un produit allégé doit avoir une teneur en calories ou en nutriments (sucres, graisses, sel) réduite d'au moins 30% par rapport a celle du produit de référence. En cas de non respect de cette contrainte, les industriels peuvent se contenter d'autres appellations telles que son équivalent anglo-saxon « light » ou encore « léger ».

Pendant ce temps, le phénomène d'obésité prend de l'ampleur, les individus éprouvent des difficultés pour se nourrir sainement, c'est pourquoi l'allégé paraît la solution à ce problème. Par conséquent nous pouvons nous interroger : L'allégé est-il une réponse à la contradiction entre consommation et santé/minceur ? A qui cela profite t-il ? Afin de répondre à cette problématique, tout d'abord nous étudierons les différents paradoxes entre consommation et santé/minceur. Deuxièmement, nous analyserons les différentes origines de ces problèmes avant de nous pencher sur une solution proposé par les industriels : l'allégé (les bienfaits qu'il procure). Dernièrement, nous verrons, justement, les limites lié à l'allégé.

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